Non à REDD, non à la financiarisation de la nature
Nous, communautés locales, mouvements paysans, peuples autochtones et organisations de la société civile africaine et mondiale, appelons les Nations Unies, le Congrès forestier mondial, la FAO, la Banque Mondiale et les États à rejeter les formes de développement imposées par le haut, en particulier les fausses solutions au changement climatique et à la préservation des forêts et de la biodiversité, qui servent uniquement l’économie de marché dominante.
Nous sommes unis pour combattre et rejeter la marchandisation, la privatisation et le pillage de la nature, notamment REDD+1 et d’autres mécanismes de marché – dont la compensation biodiversité et écologique – qui placent le profit au-dessus du bien-être de l’humanité et de la planète.
Ces mécanismes incluent la « financiarisation de la nature », c’est à dire la marchandisation, la séparation et la quantification des cycles et du fonctionnement naturel du carbone, de l’eau, des forêts, de la faune et de la biodiversité en les transformant en « unités » à vendre sur les marchés financiers et spéculatifs. La Planète Terre est source de vie et a besoin d’être protégée plutôt que d’être considérée comme une ressource à exploiter et à échanger comme « capital naturel ».
REDD+ est le pilier de l’économie verte. REDD+, qui inclut déjà les forêts, les plantations et l’agriculture dans le marché du carbone, est faussement présenté comme une solution pour sauver les forêts et le climat mondial. C’est aussi le principal résultat attendu de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Paris, en décembre 2015.
Des rapports montrent que la déforestation et les émissions qui y sont liées se poursuivent et que REDD+, au lieu de les réduire, porte atteinte aux communautés qui dépendent des forêts pour vivre et à celles qui produisent la majorité de la nourriture dans le monde : les petits agriculteurs. De plus :
- REDD+ encourage la monoculture d’arbres et les arbres génétiquement modifiés
- REDD+ exacerbe l’accaparement des terres et la violation des droits humains
- REDD+ restreint l’accès aux forêts, ce qui menace les moyens de subsistance des communautés et leurs pratiques culturelles
- REDD+ est associé à d’autres mécanismes de compensation, dont les paiements pour services environnementaux (PSE)
- REDD+ impose une économie de marché néo-libérale sur les forêts, qui conduit à l’affaiblissement et la monétarisation de la conservation communautaire et des processus sociaux et culturels et à la création d’inégalités
- les projets REDD+ ont tendance à obliger les communautés locales à entrer dans l’économie de marché et à devenir de la main-d’oeuvre exploitée
- REDD+ empêche de nombreuses politiques nécessaires de soutien des approches bioculturelles internes pour préserver et restaurer la biodiversité
C’est pourquoi nous nous joignons au Réseau contre REDD en Afrique (No REDD in Africa Network) et à l’Alliance mondiale contre REDD (Global Alliance against REDD) pour demander aux gouvernements, aux Nations Unies et aux institutions financières de mettre fin à l’expérimentation désastreuse de REDD+ et de commencer enfin à s’attaquer aux véritables causes de la déforestation et du changement climatique !
Déclaration proposée par le Réseau contre REDD en Afrique (No REDD in Africa Network) et l’Alliance mondiale contre REDD (Global Alliance Against REDD), acceptée et soutenue par les organisations suivantes. Elle sera présentée au Congrès forestier mondial 2015, à la COP21 de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) et au-delà.
Signataires
Organisations
- No REDD in Africa Network
- Global Alliance Against REDD
- Indigenous Environmental Network
- JA !/Justica Ambiental – Friends of the Earth Mozambique
- All India Forum of Forest Movements/India
- Carbon Trade Watch
- CENSAT Agua Viva – Friends of the Earth Colombia
- Womin (Womens in Mining)
- Foundation Help/Tanzania
- Centre for Civil Society/University of KwaZulu-Natal,Durban
- Democratic Left Front
- Health of Mother Earth Foundation- Nigeria
- Fundaexpresion – Colombia
- Vasundhara- India
- SRDS Subdarban -India
- Envirocare-Tanzania
- COECOCEIBA – FoE Costa Rica
- The Development Institute – Ghana
- Censat Agua Viva – Amigos da Terra Colombia
- Afrikagrupperna , Sweeden
- Grassroots Global Justice Alliance (US)
- Just Transition Alliance, United States
- Border Agricultural Workers Project Border, El Paso, Texas
- The Institute for Agriculture and Trade Policy
- CLEAN (Coastal Livelihood and Environmental Action Network)
- Khulna, Bangladesh
- ETC group (international)
- Oakland Institute, USA
- Community Alliance for Global Justice, Seattle WA
- Family Farm Defenders
- Indian Social Action Forum – INSAF
- All India Union of Forest Working People AIUFWP
- WILPF US Section, Boston MA
- Geasphere
- Leave it in the Ground Initiative (LINGO)
- Indigenous Perspectives-India
- Global Justice Ecology Project
- Khulna, Bangladesh
- Biowatch South Africa.
- Timberwatch
- All India Union of Forest Working People AIUFWP
- Focus on the Global South
- The Corner House (UK)
- Friends of the Earth International
- PLANT (Partners for the Land & Agricultural Needs of Traditional Peoples)
- Environmental Rights Action/Friends of the Earth Nigeria
- Attac France
- FoE France
- Friends of the Siberian Forests,Russia.
- Indigenous Perspectives-India
- EcoNexus UK
- Biofuelwatch US and UK
- Maendeleo Endelevu Action Program (MEAP)
- Fundación Solon
- WRM (World Rainforest Movement)
- Groundwork
- FOEAfrica
- TCOE ( Trust for Community Outreach and Education) South Africa.
- Rural Women’s Assembly (Southern Africa)
- People’s’s DialogueInternational
- Development Exchange (IDEX)
- Marea Creciente Mexico – Rising Tide Mexico
- Marea Creciente Ecuador – Rising Tide Ecuador
- Caravana Climatica por America Latina
- Center for Earth Jurisprudence
- Other Worlds (USA)
- Finnish Asiatic Society
- Accion Ecologica
- Soil Generation,of Philadelphia, Pa
- Ammesty International, Durban
- We Love This Coast – Vancouver, BC,
- CanadaAlliance for Democracy (U.S.)
- Ecohermanas
- NAPE/FoE Uganda
- Afrika Kontakt.
- Kilusan para sa Pambansang Demokrasya ( KILUSAN) – Philippines
- Centar za životnu sredinu/FoE Bosnia and Herzegovina
Invididus
- Peter Newell, Professor of International Relations, University of Sussex UK
- Pascoe Sabido,Researcher and Campaigner
- Dr. Michael K Dorsey
- Ruben Solis, University Sin fronteras, San Antonio Tx and Atlanta Georgia-USA
- Reynaldo padilla (Puerto Rico-San Juan)Caribbean Institue of Social Movements
- Michelle Pressend, South Africa.
- Brian Tokar, Institute for Social Ecology (Vermont USA)
- Elizabeth Henderson, organic farmer – Peacework Organic CSA, New York USA
- Leon Spencer, former Executive Director, Washington Office on Africa.
- Joshua Dimon, researcher
- Peter Steudtner, Germany,
- Lucia Jofrice, Moçambique
- Kirtrina Baxter. USA
- Jim Kirkwood, Africafiles
- Cristian Guerrero- Quito, Ecuador
- Ruth Nyambura, Kenya
- Boaventura Monjane, Moçambique
- Hasan Mehedi
- Mareen Getse
- Christine Karstens
- Jeanetta Lattering
- Sarah Paff
- Charmaine Jacobs
- Dirk Boonzarier
- Theresa Falats
- Maggie Jacobs
- Mary Keyster
- Sharon Filander
- Andrew Kortze
- Ricardo Bhotsha
- Zelrene Luiters
- Linda Minnaar
- Elsie Muller
- Andrew Laletin
- Anatoly Lebedev
- Vanessa Meintjies
- Elizabeth Olivier
- Maria Palenova
- Karel Pietersen
- Henry De Villiers
- Fezeka Mndaweni
- Thabang Nkozela
- December Molhborn
- Mzame Dlamini
- Bongeka Nhota
- Karewn Read – Biowatch
- Sibuya BS
- Khumalo MH
- Mena Ayanda
- Mkhungo Nomusa
- Nobuhle Mbothwe
- Mariann Bassey Orovwuje